Bougwill
Encre et aquarelle
Papier mix-media 250 g/m2
30 cm x 21 cm
Papier mix-media 250 g/m2
30 cm x 21 cm
Série de 2 créations uniques
Présentation exhaustive
Présentation exhaustive
Nymphes et Satyre (1873)
William Bouguereau |
La série Bougwill est composée de deux créations, chacune représentant une femme nue dont la particularité est de disposer de deux ailes dorées. Ces ailes et, à degré moindre, les cheveux sont très détaillés, alors que les attributs du reste du corps (traits, peau) ne sont volontairement qu’esquissés. Cette différence marque la volonté de l’artiste de fortement suggérer où se place l’originalité des créations.
Acknowledged commence à élaborer Bougwill à la suite de deux séries (Servants et Anthropos) montrant des personnages avec des ailes similaires. Dans le même temps, l’artiste découvre le travail pictural de William Bouguereau (1825-1905), notamment le chef-d’œuvre Nymphes et satyre (1873). Bougwill (dont le nom est composé par les quatre lettres des nom et prénom du célèbre peintre français) s’inspire de ce dernier tableau en reprenant deux des personnages féminins (une de face et une de dos). La peinture de nu, très académique, est, pour Acknowledged, une première. Avec Bougwill, l’artiste prend le risque de réunir à la fois son propre élan créatif du moment (esprit Art déco, égyptomanie, univers fantastique) et son impression relative à la découverte de l’univers pictural de Bouguereau, auquel il rend ici hommage. Devant les deux créations de Bougwill, le spectateur est immédiatement confronté à deux orientations : d’une part, le réalisme et l’académisme, et d’autre part, l’imaginaire et le fantastique. En effet, alors que généralement la majorité des personnages présentant des ailes sont issus du monde mythologique ou chimérique (déesses, nymphes, anges, chérubins, etc.), les personnages ici représentés le sont de manière plutôt réaliste (couleur de la peau, traits du visage). Cette juxtaposition est étonnante, déroutante même, surtout que, dans le reste de l’image, il n’existe aucun contexte (mis à part une branche d’arbre et quelques feuilles). Elle se fait dans une simplicité qui dénote considérablement avec l’univers si riche et si foisonnant du chef-d’œuvre de Bouguereau (végétation luxuriante, eau, clair-obscur, nombre de personnages). |